Rouen, au fil des jours...

L'Aître Saint Maclou

 

 

Une autre tête de mort, sculptée sur la façade de l'une des galeries de l'Aître Saint Maclou.

L'Aître Saint Maclou

 

 

Tête de mort sculptée sur la façade de l'une des galeries de l'Aître Saint Maclou.

L'Aître Saint Maclou

 

 

La Vierge à l'Enfant, au cœur de l'Aître Saint Maclou.

L'Aître Saint Maclou

 

 

 

Le mot "aître", du latin "atrium", désignait la pièce d'entrée de la maison, par extension, la cour de l'église, i.e le cimetière. Au XIVème siècle, le cimetière qui entourait initialement l'Église Saint Maclou devint trop petit à la suite des épidémies de peste successives. Le terrain de l'Aître Saint Maclou fut donc adjoint au cimetière existant, et béni le 13 mai 1357. De 1526 à 1533, trois galeries qui entourent l'Aître furent construites, seule la galerie sud, bâtie en 1640, ne servit jamais de charnier. En effet, les combles des trois premières galeries furent utilisées comme ossuaire. Les façades des galeries sont ornées de crânes, d'os, de faux, de danses macabres… Le cimetière fut désaffecté lors de la Révolution Française. Néanmoins, les bâtiments qui encerclent l'Aître continuèrent à être utilisés et furent tour à tour écoles, ateliers textiles puis école des Beaux-Arts de Rouen. L'Aître Saint Maclou est à ce jour l'un des rares exemples toujours visible de charnier médiéval. Très visité, c'est un endroit hors du temps…

Mignonne, allons voir si la rose…

Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.

Pierre de Ronsard, "Les Odes"

À l'ombre des nénuphars…

Jardin de l'Hôtel de Ville, Rouen.

Jeux d'eau au Jardin Solférino…

Chute d'eau au royaume des cygnes…

Musée des Beaux-Arts…

Détail de la façade du Musée des Beaux-Arts.
On reconnaît,  dans le médaillon central usé par le temps,
les armes de la ville encadrées par deux angelots :
"de gueules à l'agneau pascal d’argent, la tête nimbée et contournée,
portant une bannerette du même chargée d’une croisette d’or,
au chef cousu d'azur semé de trois fleurs de lys d’or".

Musée des Beaux-Arts…

Le Musée des Beaux-Arts est situé au cœur de l'écrin de verdure du Jardin Solférino, dans un palais construit en 1880. Les statues de Nicolas Poussin et Michel Anguier encadrent l'escalier de pierre. La richesse et la diversité de ses collections (sculptures, peintures, dessins et objets d'art du XVIème siècle à nos jours) font du Musée des Beaux-Arts de Rouen  le second musée de France après le Louvre…

Do not disturb…

 

 

 

 

 

Les cigneaux devraient bientôt pointer le bout du bec !

Les cygnes et moi, c'est une longue histoire…
J'ai pris ces clichés dans le Jardin Solférino, que les Rouennais connaissent plus sous le nom de Square Verdrel.

8 000 m2 nichés dans un cocon de verdure en plein centre ville.
Ce jardin fut entièrement créé en 1860 à la suite de la destruction du quartier des tanneurs, à l'angle des rues de l'Hôtel de Ville (devenue rue Thiers puis rue Jean Lecanuet) et de la rue de l'Impératrice (actuelle rue Jeanne d'Arc).
Jardin Solférino jusqu'en 1929, il devint Square Verdrel, prenant ainsi le nom du Maire de Rouen qui en décida la création et bouleversa durablement l'urbanisme de Rouen dans la seconde moitié du XIXème siècle.