Il est assez rare que j'évoque sur cette page les concerts auxquels j'assiste… Pour une fois, je vais faire exception pour les deux derniers.
Mercredi 3 décembre, rendez-vous Salle Pleyel, Paris VIIIème. Cela faisait quelques années que je n'étais plus allée voir Daho. La toute première fois, c'était en 85 du siècle précédent, dans une petite salle à Rouen ou pas loin, cela ne nous rajeunit pas… Pas franchement le meilleur choix pour un concert pop, la Salle Pleyel… Acoustique décevante, l'instrumental couvrant régulièrement la voix de Daho, qu'on a même, un peu trop souvent, du mal à entendre et comprendre, le comble pour une salle dont le seul nom est soit-disant synonyme d'acoustique parfaite (sic)… Lumières surpuissantes, qui explosent la rétine et aveuglent, obligeant à garder les yeux clos de longs instants, Daho lui-même s'en plaint à plusieurs reprises pendant le concert, filmé en vue de la sortie d'un DVD et d'un CD live en 2009. On verra si le "j'ai l'impression d'être un lapin pris dans les phares d'une voiture" restera ou non au montage…
Le public de Daho a changé, lit Le Fig avant le concert, s'éclate en costume-cravate. Autour de moi, ça danse, ça s'agite, et c'est (trop) souvent à contretemps. On bat des mains, trépigne, mais on échappe, fort heureusement, à tout évanouissement ou scène d'hystérie qui seraient malvenus, le privilège des adultes sans doute… Ils ont de mon âge au sien, et pourtant, bon sang ce qu'ils ont l'air vieux… J'ai l'impression d'être à un thé dansant pour cadres de province en goguette qui se lèvent non pas pour Danette, mais pour Epaule Tattoo, se précipitent devant la scène avant de revenir sagement s'asseoir pour une autre chanson du dernier opus, moins connue…
Public obéissant s'il en est, qui ne prendra pas de photo et ne filmera pas, à la demande de l'artiste, et éteindra bien son portable, c'est la première fois que je constate que ce genre de demande est respectée. Bon petit public…
Le talent de Daho est intact, c'est toujours ça, une institution de la pop à la française, un artiste à part et sympathique… Son timbre de voix n'a rien perdu de sa chaleur. Il a toujours son air d'éternel étudiant, même s'il arbore désormais un costume noir, sans chemise… Il a abandonné la coupe de cheveux impossible qu'il avait
fait sienne, cette espèce de mèche grasse dans les yeux, et c'est heureux… Toujours un peu timide face à son public, même si, de son propre aveu, maintenant il "finit ses phrases".
Mais à moins d'une belle salle comme l'Olympia, je m'abstiendrai de le revoir en concert. Et puis, tu ressors de là, t'as pris 20 ans… Je ne me reconnais plus dans son public… Ça craint.
Note pour moi-même : m'intéresser de plus près aux groupes de djeuns, mais éviter tout de même les JB, Miley, Cinema Bizarre, Katy Perry ou autres Killerpilze, je suis un peu trop hors cible sur ce coup-là et, sans doute, pas assez désespérée pour écouter ça (et non, pas de liens vers leurs sites plus ou moins off et myspace divers et variés, je ne compromettrai pas le minimum de sérieux qu'il reste à ce blog en linkant de la f*cking bullshit daube prête à consommer, Google s'en chargera très bien à ma place…).
En revanche, le myspace officiel de Daho, c'est ici…
Dimanche 23 novembre 2008, par hasard… Zénith, Paris XIXème, Simple Plan est à l'affiche. L'ambiance est infiniment plus jeune, punk-rock… Je ne connais pas bien le groupe, j'ai juste entendu certains de leurs singles, sans m'y intéresser plus avant. J'accompagne une amie… Elle me dit que le public de Simple Plan est proche de celui de groupes comme Good Charlotte* et Tokio Hotel*, le côté emo en moins… Ouf, je men tire bien, même si ce n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais, je ne voyais pas ce groupe sur une cible similaire à celle des TH… Passons… Nous ne restons pas dehors longtemps, heureusement, il pleut des cordes, les portes sont déjà ouvertes, et nous finissons par trouver des places en troisième rang de gradins, qui donnent très légèrement sur la gauche de la scène. Pas trop de dindes (il faut croire qu'elles hésitent à sortir de chez elles aux alentours de Thanksgiving et Noël, private joke, comprenne qui peut…), une représentation masculine honorable, deux ou trois emos en vue, pas plus…
Deux premières parties, dont l'excellent Kids in Glass Houses* (Britain still rocks!), et Zebrahead*, que perso, j'aime moins…
Quant à Simple Plan, un concert ex-tra-or-di-naire qui m'a permis de les connaître mieux : et quelle meilleure façon pour découvrir un groupe que de le voir live ? Sympas, drôles, talentueux et proches de leur public, ça définit assez bien les membres de SP : Pierre, le chanteur, n'hésite pas deux secondes à "braver" ses fans pour venir chanter Untitled au milieu des gradins… Surréaliste, peu d'artistes de dimension internationale prennent ce genre de "risques" par les temps qui courent, à moins d'être encadrés de 20 bodyguards… Et encore… Certains n'en sortiraient pas vivants… Bref, Simple Plan, c'est la preuve que "Rock is not dead!"
Dans la catégorie c'est l'fun, l'impro "feu de camp" "Chanson pour Paris à Paris", à mourir de rire, en français avec accent québécois en prime !
Et une petite dernière, parce que tout de même, “Perfect” a clôturé en beauté l'un des trois meilleurs concerts vus cette année… La vidéo date, elle, d'un concert à l'Élysée-Montmartre en 2006, je n'en ai pas trouvé une du concert au Zénith qui soit regardable, en entier et dont le son ne soit pas übersaturé…
Et je ne saurais que trop vous recommander leur excellent album "MTV Hard Rock Live", en écoute libre ici, sur Deezer… Enjoy…