Pile deux semaines après les attentats du 7 juillet dernier, qui ont causé la mort de 56 personnes, Al-Quaida relance une vague d'attentats contre Londres. Fort heureusement, il s'agit cette fois-ci plus d'un "pétard mouillé" que d'autre chose...
Charm-El-Cheikh, samedi 23 juillet 2005 :
Moins de 48h plus tard, c'est la station balnéaire égyptienne de Charm-El-Cheikh qui est touché par les kamikazes. La série d'attentats, revendiquée par une division locale d'Al-Quaida, touche son but : 88 morts au moins pour l'instant (des Egyptiens majoritairement et 8 touristes). Ironie du sort, une jeune femme britannique, qui souhaitait passer un peu de vacances au calme après avoir échappé aux attentats de Londres du 7 juillet, serait au nombre des blessés. On n'échappe pas à son destin... Quelles que soient les mesures de sécurité mises en place par les services de police et de renseignement, les terroristes réussissent à faire couler le sang des innocents, où que ce soit. Ils ne respectent pas leur propre vie, comment respecteraient-ils la vie de ceux qu'ils considèrent comme des "Croisés" à la solde des intérêts américains ?
Que peut-on faire contre des kamikazes bardés d'explosifs, si ce n'est éviter les endroits à risques ou fréquentés, les transports en commun aux heures de pointe, en un mot rester vigilant à chaque instant ? Et compter sur sa bonne étoile...
Après les accusations portées dans un premier temps par des journalistes peu professionnels à l'encontre d'Ihab Slimane, Français musulman de 24 ans, ingénieur en informatique et originaire de Lyon, disparu dans les attentats de Londres et dont le corps a été identifié parmi ceux des victimes de King's Cross après de longs jours de doutes et de soupçons, un point me paraît extrêmement important : un musulman n'est pas un islamiste radical.
Les amalgames et dérives de toutes sortes sont rapides : dans un journal télévisé au lendemain de la deuxième vague d'attentats à Londres, une jeune Londonienne affirmait : "désormais, je me méfie de ceux qui on la peau foncée, plus colorée que nous, surtout s'ils ont un sac à dos". Or, qui peut certifier aujourd'hui qu'un prochain attentat ne sera pas perpétré par un "blanc" converti à l'islam radical ?
Soyons vigilants, mais ne sombrons pas dans un racisme primaire. Il y a aussi de nombreuses victimes de confession musulmane et elles méritent autant de respect et de compassion que n'importe quelles autres victimes.