Les éleveurs accusent le loup de tous les maux, le considérant à tort comme un animal nuisible qu'on peut tirer comme un lapin.
Le Ministre de l'Ecologie leur donne raison en les autorisant à
exécuter 6 loups sur la période 2005-2006, quelle que soit la saison, 24h/24. Soit 10% de la population totale du loup en France... Au Ministère de l'Ecologie, on parle hypocritement de "prélèvement" : le loup n'a même plus le statut d'être vivant.
Seules conditions : l'éleveur doit avoir demandé une autorisation au Préfet et avoir un permis de chasse valide... Et ne tirer, a priori, qu'après trois attaques successives de loups en trois semaines... Mais rien ne précise comment il sera établi qu'il y a bien eu trois attaques du même troupeau avant l'exécution du coupable... Du pain béni pour tous les bourrins, amateurs de gâchette, que le cadavre d'un animal criblé de gros calibre fait jouir...
Arrêtons de plaindre sans arrêt dans les medias les éleveurs : nombreux sont ceux qui n'exercent pas de surveillance permanente de leurs troupeaux, et plus nombreux encore ceux qui se refusent à utiliser les services du
Patou, magnifique chien de défense des troupeaux, capable de faire fuir les loups. Si les éleveurs ne sont pas capables de prendre les mesures minimales et pacifiques pour protéger leurs troupeaux, et donc de faire leur travail correctement, pourquoi le loup devrait-il à nouveau payer le prix fort de la bêtise et de la haine des hommes ? Pourquoi tuer les derniers représentants d'une espèce, alors qu'il serait si simple que le gouvernement fasse déplacer certains individus de la meute pour repeupler d'autres régions, d'autres pays ?
Quant aux dédommagements versés aux éleveurs, en cas de supposée agression du loup ayant entrainé la mort d'une bête du troupeau, ils vont augmenter de 80%. Dorénavant, il leur suffira de faire une simple déclaration en préfecture pour être indemnisés sous 6 semaines. Aucune preuve à fournir. Autant dire que cette nouvelle mesure deviendra très rapidement beaucoup plus rentable que la vente des bêtes d'élevage sur un marché ou à l'abattoir, et que les éleveurs continueront longtemps à crier "au loup".
Mobilisons-nous pour que les loups, trésors de la vie sauvage, puissent vivre en paix dans notre pays ! Rejoignez les très nombreux signataires de la pétition "Plaidoyer pour un mal-aimé" !