Je vous avais dit que je vous expliquerais pourquoi mon "super-job" n'a duré que 3 mois. Et je ne l'avais pas encore fait...
Le premier mois a été très chargé, (je ne compte pas le nombre de fois où j'ai fini à 23h, voire plus tard, vendredi compris), même si j'ai passé mon temps à faire un peu tout et n'importe quoi... Surtout n'importe quoi : je dois avouer que je m'interroge sur la nécessité d'embaucher un senior pour faire des piges concurrentielles, du montage de maquettes, des photocopies (couleur, ouah, délire !), des compte-rendus de réunions et surtout, de la saisie de recommandations stratégiques, sur Powerpoint, parce que "tu comprends", m'a dit mon pseudo-supérieur hiérarchique lorsque je suis arrivée, "mon Powerpoint à moi il marche pas, je comprends pas, ça fait un mois que j'ai demandé au service informatique de me le réinstaller et ils sont pas encore venus." Bien sûr Coco, bien sûr... Super compliqué à installer, le pack Office. Il faut au moins être ingénieur informaticien pour le faire, c'est bien connu...
Au bout d'un mois, le "gros" client qui faisait vivre le team que j'avais intégré a décidé d'aller voir ailleurs si il y était, parce qu'ailleurs son seul nom lui vaut tous les égards dûs aux centaines de milliers d'euros dépensés par opération et réglés d'avance. Pourquoi cette décision, pas si subite que cela finalement ? Parce que 3 semaines avant le lancement d'un nouveau produit, mon soit-disant supérieur hiérarchique lui a fait annoncer par le patron de l'agence (pas question de faire le sale boulot soi-même !) que l'opération promotionnelle supposée soutenir le-dit lancement ne pourrait pas se faire dans les délais imposés par les impératifs des distributeurs. Pas à cause de l'agence, mais des fournisseurs de l'agence (studios d'exécution, imprimeur, routeur...) ! Mon pseudo-chef n'ayant que 2 neurones (un parent de ce bon vieux George ?), il ne lui a pas semblé opportun que je me lance à la recherche de nouveaux prestataires susceptibles, eux, de livrer dans les temps : "oh ben non on va pas changer de fournisseurs, le client a qu'à décaler le lancement, ouais ce serait bien ça, bonne idée, je vais l'appeler". Brillante idée, va, à fond, à fond, à fond !
Bilan : le client, furieux on s'en doute, a récupéré en l'état tout ce qui avait été réalisé, à savoir la création des différents éléments de l'opération... Et a réussi à tout mettre en place dans les délais. Sans l'agence. Comme un grand. Etant donné un nombre non négligeable de précédents (opérations ratées, délais pas tenus, newsletters et catalogues qui sortent avec des erreurs de références, de visuels, des fautes d'orthographe..., j'en passe !), ce qui devait arriver ne s'est pas fait attendre : annulation des opérations sur lesquelles l'agence avait été briefée, et un client en moins, un !
Si la qualité du travail et du conseil n'est parfaite nulle part, certaines agences de la communication mettent un point d'honneur à garder le plus longtemps possible leurs clients. Dans ce milieu, un client important perdu, c'est bien souvent une agence qui coule, au mieux une image de marque qui en prend un sacré coup. Car tout finit par se savoir. "It's a small, small world...", comme on dit chez Mickey.
Bien que mon pseudo-supérieur hiérarchique ait perdu ce client vital pour le team, et qu'il ait commis personnellement, certes avec un autre client, une "boulette" qui a coûté quelques dizaines de milliers d'euros à l'agence, il est toujours en poste. N'a pas reçu d'avertissement. N'a pas été véritablement inquiété. Baigne en toute quiétude dans sa médiocrité. Envisage un poste de directeur conseil, ailleurs. Cherchez l'erreur...
Conclusion : je suis partie à la fin de mon contrat, en ayant réussi en 3 mois à être appréciée par la majorité de mes collègues, ce qu'il n'a pas réussi en plus de 2 ans (si j'en crois sa cote de popularité négative, symptomatique du nul qui joue à "Monsieur Je Sais Tout et Je Sais Tout Faire"... sauf installer Office, peut-être, n'est pas génial qui veut !).
Pour être sincère, je ne pense pas que j'aurais pu supporter longtemps ce crétin dégarni, faux-jeton, fashion victim, au QI de moule lobotomisée. Et je ne pense pas qu'il aurait supporté d'avoir sous ses ordres quelqu'un auquel, en toute modestie, il n'avait rien à apprendre, strictement rien... Bien au contraire...