Bon, ben je vous avais bien dit que je vous parlerai des joies insoupçonnées de celui (ou celle puisqu'en l'occurrence il s'agit de votre serviteur) qui se retrouve enfermé dans l'enceinte même de son nouveau travail. En un mot comme en cent, mon arrivée dans ce temple du marketing opérationnel s'est passée extrêmement rapidement. Trop rapidement, sans doute, pour que qui que ce soit prenne un peu de temps pour m'expliquer tous ces détails qui peuvent dans certaines circonstances vous sauver la vie, ou tout du moins ne pas vous gâcher la soirée. C'est ainsi, amis lecteurs, que je me suis retrouvée, dans la semaine suivant mon arrivée, "charrette", comme on dit chez nous. Quel n'a pas été mon embarras lorsque, tentant après une longue journée de m'échapper, je me suis aperçue qu'une bonne partie des portes étaient fermées à clé, qu'il n'y avait plus personne dans les bureaux, que le veilleur que je croyais naïvement être "de nuit", partait à 22h, et que le rideau de fer était baissé. Après avoir passé un bon 1/4 d'heure à arpenter les étages en appelant : "quelqu'un ?", j'ai arpenté le sous-sol, puis finalement trouvé une sortie qui sert en temps normal d'accès pour les livraisons. Et là, même problème : certes, j'étais dehors, mais enfermée à l'intérieur de la cour de l'immeuble, sous la neige et dans le froid, appelant encore "quelqu'un ?" et n'obtenant pas de réponse. Après 1/2 heure passée à arpenter la cour de tous côtés, à essayer de trouver une autre sortie, un veilleur de nuit et même à envisager d'escalader la grille, un autre tardif a fini par sortir : il suffisait d'appuyer sur un interrupteur près de la grille, mais le-dit interrupteur était soigneusement dissimulé. Commentaire de mon supérieur hiérarchique le lendemain : " ah ben, c'est malin, tiens !”. No comment…