Cela fait pas mal de temps que je n'ai pas écrit sur ce blog, enfin, pas "vraiment" écrit. Pourquoi, me demanderez-vous, rares amis lecteurs qui de temps à autre passez sur cette page ? Et bien parce que si cette période n'est idyllique pour personne, elle est pour moi catastrophique. Je n'ai toujours pas retrouvé d'emploi, et même les agences d'intérim spécialisées dans la communication risquent fort, sous peu, de mettre la clé sous le paillasson… Alors OK me direz-vous, il n'y a pas que la publicité ou la communication au sens large du terme dans la vie. Peut-être, mais dans la mienne oui. C'est le métier que j'ai choisi, j'ai fait les études pour, et c'est un métier qui, si vous m'autorisez cette petite auto-satisfaction, bien rare chez moi, me va. C'est mon truc, point. Notez, j'ai bien essayé de passer du côté PAO (OK, on reste dans la communication), mais il m'aurait fallu pour cela une formation. Et l'ANPE considère, je cite, que "quelqu'un qui a des diplômes n'est pas prioritaire pour une formation, même s'il est chômeur longue durée". C'est somme toute vrai, lorsque je n'aurai plus d'allocations chômage je pourrai manger mes diplômes, ou, comme de plus en plus de cadres qui ne trouvent pas d'emploi, aller jouer à emballer des burgers chez Donald Quick. Vive la France, vive nos politiques qui, incapables qu'ils sont de résorber le chômage, résorbent les chômeurs, en moins de temps qu'il n'en faut pour offrir à l'ANPE une nouvelle identité visuelle.
Le bilan de mes derniers entretiens ? Peut-être n'étais-je qu'à 100% au lieu de 150. Mais bon, à force, ça lasse et j'ai l'impression d'être un comédien qui, au lieu d'être meilleur à chaque représentation, serait de moins en moins brillant, passant des hourras de la première aux tomates et œufs pourris. Quant à mes interlocuteurs, ceux qui étaient sympathiques, ceux avec lesquels ça aurait pu marcher n'avaient, comme de bien entendu, pas de postes à pourvoir avant, dans le meilleur des cas, début 2004. Février, peut-être…
Les autres : une fausse blonde paranoïaque, qui attache vraisemblablement plus d'importance au résultat d'une étude graphologique (notons que j'ai dû écrire la lettre sur une table d'un bon mètre de haut, debout, dans un sous-sol mal éclairé…) qu'aux compétences et à l'expérience ; un ancien de mon école, promo d'avant, qui reçoit pour un poste nécessitant 2 à 3 ans d'expérience des candidats qui en ont 5 à 6, et finit par embaucher quelqu'un qui en a 8, allez comprendre ; pour finir un sadique pervers qui m'a posé pendant une heure la même question, formulée différemment, et que j'avais vraiment envie d'assommer avec le vase qui se trouvait à proximité. Quoi ? Il y a beaucoup de barges dans la pub ? Ben oui, mais ce n'est pas nouveau.
Bilan des courses : une visite chez le médecin et des antidépresseurs et autres petites boules roses. Ah, excusez-moi, je vois arriver deux messieurs en blouse blanche. Ce doit être pour moi !