“Paris Plage”… Fini, depuis deux semaines. Un bilan de 3 millions de visiteurs. Et une certitude, celle que cela recommencera l'année prochaine, mais en “mieux” comme le souhaite la mairie. Donc, en plus cher. J'avoue avoir beaucoup de mal à comprendre qu'on puisse passer sa journée à se faire dorer comme un steack sur un barbecue avec vue plongeante sur les égoûts (et donc les odeurs qui vont avec !) et en redemander. Certes, beaucoup de gens ne partent pas en vacances. Mais sont-ce vraiment ceux-là qui en profitent ? J'ai des doutes… Je suis pour la distribution de tickets de piscine, de musées ou de cinéma gratuits pour les gens qui ne peuvent se l'offrir, pour l'affrètement de cars pour que ceux qui ne partent pas, faute de moyens, puissent aller passer une journée au bord de la “vraie” mer. Mais pas pour le gaspillage de l'argent public. Dans ce qui n'est qu'une vaste mascarade pour améliorer l'image de marque des maires, quelle que soit leur tendance politique. D'autant que les plages urbaines deviennent une véritable mode et fleurissent un peu partout, de plus en plus nombreuses. Même Rouen se lancera dans l'aventure en 2004, avec un budget prévisionnel de 2 millions d'euros, soit ce qui a été dépensé cette année pour “Paris Plage”. Je doute fort que les retombées sur l'électorat dans les villes concernées soit proportionnel à l'investissement… Et je doute encore plus de la grandeur d'âme de ceux qui nous gouvernent.
Et pendant ce temps-là, les associations caritatives refusent à des gens qui n'ont rien à manger leur seul repas du jour, faute de subventions de la part des collectivités locales… Mais ce n'est pas grave. Pourquoi les indigents auraient-ils besoin de manger ? Il fait beau, ils n'ont qu'à aller bronzer, comme tout le monde…
C'était mon coup de “gueule” du vendredi, de retour en cette fin d'été…