Mais qu'est-ce que c'est le “bookcrossing”, me demanderez-vous, amis lecteurs ? Laissez-moi vous expliquer : quand vous lisez un bon livre, vous en parlez autour de vous. Si vous n'êtes pas possessif (il est à moi ce livre je l'ai payé de mes deniers) ou méfiant (va-t-on me le rendre et si oui dans quel état, les pages seront-elles cornées, va-t-il il y avoir des taches de gras ou de café), vous le prêtez à vos amis, à vos collègues de travail. Pour qu'eux aussi puissent en profiter. Se délasser les neurones (3 au moins sont requis !) et l'esprit. S'évader. Quand vos amis ou collègues vous rendent l'objet du délit, qu'en faites-vous ? Vous le rangez dans une bibliothèque, sur une étagère, sous un meuble, dans la cave, (ben oui, je le sais, on fait tous cela…), ou dans le plus optimiste des cas, vous le donnez pour une vente de charité. Dans le meilleur des cas… Autant dire que la plupart du temps, toutes ces pages qui vous ont fait vibrer pendant quelques heures sont réduites à leur plus simple expression : quelques grammes d'encre et de papier. Mais le livre, amis lecteurs, c'est autre chose : le livre est vivant et convivial. Il ne demande qu'une chose : que l'histoire qui prend vie au fur et à mesure que vous tournez les pages soit partagée par un maximum de lecteurs. Le livre se moque bien de finir derrière une vitrine. Alors pourquoi ne pas le partager, simplement, avec des inconnus ? C'est le principe du “bookcrossing” : abandonner un livre préalablement enregistré et étiqueté dans un lieu public, un café, un train… En espérant qu'il trouve un nouveau lecteur qui prolongera lui-aussi la chaîne à l'infini.
Pour en savoir plus et pour connaître l'intégralité de la marche à suivre (rapide et gratuite) pour faire voyager vos livres, deux adresses : une pour les francophones, et une pour les anglophones.